Ma santé: l'historique...
Le 16 décembre 2009, je me réveille en frissonnant violemment.
Je ne sais pas ce que j'ai.
Si, je suis très enrhumée, je tousse beaucoup, j'ai du mal à respirer.
Mais je dois absolument me lever. Belle-maman m'attend, je l'emmène à sa consultation ophtalmologique, suite à son opération de la cataracte de la veille.
Très difficilement, je fais le trajet jusqu'à chez elle. Je me sens vraiment mal mais je surmonte.
L'attente chez le doc est pénible: toujours en retard ces spécialistes.
Enfin dans le cabinet; l'examen, (l'opération s'est bien passée), les conseils, nous sortons enfin.
Belle-maman veut m'inviter au chinois, je refuse gentiment, je suis trop fatiguée. Je l'accompagne quand même chez le traiteur, elle prend son pain et je la ramène chez elle.
Entre temps, j'ai appelé les collègues du bureau, je leur explique que je rentre chez moi, vraiment pas bien.
Retour à la maison, mais en chemin, j'ai finalement envie de manger chinois (belle-maman et son riz cantonais mdr..)
Je file dans notre resto chinois préféré, après avoir appelé mon fiston pour savoir ce qu'il veut manger.
Je rentre avec mes plats, nous commençons à manger mais je cale vite, je suis de nouveau pas bien, je grelotte encore.
Guillaume fait du feu, je m'allonge sur le canapé sous une couette et j'essaie de dormir.
Ca ira mieux demain...
Mais le lendemain, je ne peux même pas me lever. J'ai très chaud mais je frissonne. J'ai mal partout, ma tête tourne. J'ai mal à l'estomac, une violente douleur.
J'ai près de 40 de fièvre, il faut appeler le médecin.
On est en plein dans la période de la grippe; les médecins sont surchargés de travail, il n'en vient un que tard dans l'après-midi.
Il diagnostique la maladie à la mode: symptôme grippal: la grippe A.
La médicamentation est mise en place: quelques jours de paracétamol, un anti-inflammatoire, un peu de repos et le tour est joué.
Puis, je ne suis jamais malade, je vais me rétablir très vite.
Mais la fièvre ne tombe pas, les frissons continuent, j'ai mal partout, je retourne voir mon médecin une semaine après.
Pour lui, pas de doute, c'est toujours la grippe. Continuez le traitement mais arrêtez l'anti-inflammatoire. C'est pas bon pour votre estomac. Il n'a pas l'habitude, je ne suis jamais malade .
Je sors de la consultation. Dans ma tête, je vais déjà mieux, ça va aller puis d'abord, je suis une costaude
C'est la veille du réveillon de Noël, on va le passer chez les enfants. Je serais rétablie pour demain soir.
Jour du réveillon, je me lève toujours aussi difficilement, chaque geste est un effort mais ça va aller.
Je dois rejoindre mon zom pour faire quelques courses. J'ai horriblement froid, je grelotte mais je prends la voiture, je vais me réchauffer. Arrivée sur le parking du supermarché, je l'attends, je laisse le chauffage dans la voiture, je m'assoupis.
Puis, soudainement, je me rends compte que le temps est passé, toujours pas de zom. mince: j'essaie de l'appeler mais mes idées ne sont pas claires. C'est lui qui me retrouve.
Nous faisons les courses, mais je vais de moins en moins bien. Mon zom décide d'écourter les achats, il n'est pas question d'aller réveillonner dans cet état.
Arrivés à
la maison, je m'allonge, je suis de nouveau frissonnante. Mon zom
appelle ma fille pour lui expliquer.
Je ne mange pratiquement plus rien depuis une semaine, et malgré les jolis plateaux que mon chéri me prépare, je ne peux rien avaler. J'ai des nausées: cette grippe vire au cauchemar.
Je continue le paracétamol car j'ai toujours de la fièvre.
Le réveillon de Noël se passe au lit.
La fin de la semaine se termine ainsi. Le dimanche, je suis tellement mal que mon zom appelle le 15.
Ils nous envoient chez un médecin de garde. Je m'habille
avec difficulté. Il nous prend tout de suite mais dans le cabinet, j'ai
un malaise vagal.
Il me fait allonger, décide de pratiquer un
électrocardiogramme. Mon coeur est en détresse. La douleur, la fatigue,
la fièvre ont eu raison de lui.
Il prend la décision de me faire hospitaliser en urgence. Et là, tout s'emballe: les pompiers, les urgences, les examens.
Les médecins ont du mal à trouver ce que j'ai. Ils comprennent les symptômes (enfin quelques-uns) mais ne peuvent pas établir de diagnostic rapidement. Et la valse des examens continue: échographie abdominale, radio des poumons, scanner, prise de sang...
Je reste toute la journée aux urgences. J'ai le temps de m'apercevoir qu'ils manquent de tout: de brancarts, de couvertures, de papiers essuie mains-merci madame Bachelot, continuez à amputer les budgets-.
Je
continue de frissonner, j'ai froid mais en fait c'est la fièvre qui me
fait grelotter.
Mon zom reste avec moi jusqu'au soir.
Je suis enfin admise dans un service à minuit.
Je suis hospitalisée pour je ne sais combien de temps. Je vais être très mal pendant près de 10 jours avec toujours de la fièvre, des frissons qui me provoquent de grandes douleurs dans tout le corps, des maux d'estomac, maux de ventre...
Enfin, suite aux différents examens, ils découvrent avec stupeur ce que j'ai. Une trombose de la veine porte et infection dans les intestins.
Bon, l'infection des intestins, ça peut arriver malheureusement à n'importe qui, mais la trombose les étonne car je n'ai pas le "profil" pour cette maladie: je ne bois pas, je ne prend s pas de médicaments, je ne voyage pas dans des pays étrangers à risque question alimentation.
L'explication me sera apportée plus tard lors d'une visite à la chirurgienne qui me suit. C'est mon infection des intestins qui aurait migré via les canaux sanguins vers le foie, occasionnant un dysfonctionnement de celui-ci. Des germes identiques ont été retrouvés dans mon foie et des abcès se sont implantés.
Je reste hospitalisée presque 15 jours, il faut que ma fièvre tombe, que mes douleurs abdominales disparaissent.
Je suis visitée par différents médecins: ils veulent tous voir "le cas".
Tous les jours, j'ai des prises de sang, un traitement antibiotique, des piqûres d'anti coagulant, la chirurgienne du service vient me voir tous les jours, elle me met en confiance.
Mes nuits sont difficiles, les journées sont longues mais une chaine d'amour et d'amitié se met en place.
Mes amours, bien sur, ma famille proche évidemment qui m'appelle ou appelle à la maison pour avoir de mes nouvelles, mes ami(e)s, mes collègues m'entourent.
Ca me fait du bien, j'ai le moral et je ne veux pas croire que je suis passée à deux doigts d'un accident plus grave
Car j'apprends plus tard que j'aurais pu en mourir.
Lorsqu'enfin, je quitte l'hopital, j'ai un traitement de choc et je suis arrêtée pour un mois. Je suis super étonnée d'être arrêtée si longtemps.
Mes premiers jours à la maison sont difficiles, j'ai très peu de force, mes muscles sont atrophiés, je suis restée allongée presque trois semaines.
Je fatigue au moindre effort et ça m'agace.
J'ai d'autres examens à passer, d'autres bilans à faire, des piqûres tous les jours, le temps que les médicaments d'anti coagulant prennent le relais.
Je mets longtemps à obtenir le bon dosage. Je retourne voir mon médecin traitant qui m'arrête de nouveau tout un mois.
Mes copines et copain du boulot m'appellent de temps en temps, ils ont été brieffés par mon zom et mes enfants: interdiction de parler boulot.
Oui mais moi, je veux savoir ce qui se passe. Je commence à m'ennuyer à la maison, je tourne en rond.
Je me sens coupable d'être en arrêt alors que je me sens mieux.
Mais mon médecin m'arrête une nouvelle fois tout un mois. Entre temps, je suis retournée voir la chirurgienne qui veut que je passe une coloscopie, car j'ai encore très mal au ventre.
Cet examen m'oblige à arrêter le médicament anti coagulant et reprendre les piqûres.
Je dois voir un médecin anesthésiste.
Je dois boire une préparation horrible la veille de l'examen.
Le jour-J, tout est prêt. ca se passe bien: diagnostic: j'ai bien des diverticules sigmoidiens mais plus d'infection.
Je retourne voir ma chirurgienne avec les résultats. Elle pense qu'il faudra me faire opérer car risque de récidive. Et vu mes antécédents de trombose, elle ne veut pas prendre de risques.
Mais je dois encore passer une échographie abdominale et voir un hématologue.
Mon médecin traitant que je vais voir après n'est pas enthousiaste pour cette opération.
L'échographie confirme qu'il n'y a plus signe de trombose, ça c'est la bonne nouvelle. Je ne verrais l'hématologue qu'au mois de juin. Donc, pour l'instant, pas d'opération .
Mon médecin demande la prise en charge à 100% . Je l'ai reçu avec étonnement hier, sans même être convoquée à la sécu. C'est dire que c'est quand même sérieux c'te histoire hi, hi, hi...
Bon, je vais arrêter là pour l'instant. Je reprendrais plus tard.